Baccalauréat S Métropole–La Réunion 22 juin 2018
EXERCICE 3 ( 5 points )
Commun à tous les candidats
Le but de cet exercice est d’examiner, dans différents cas, si les hauteurs d’un
tétraèdre sont concourantes, c’est-à-dire, d’étudier l’existence d’un point
d’intersection de ses quatre hauteurs.
On rappelle que dans un tétraèdre MNPQ, la hauteur issue de M est la droite passant
par M orthogonale au plan (NPQ).
PARTIE A Étude de cas particuliers
On considère un cube ABCDEFGH.
On admet que les droites (AG), (BH), (CE) et (DF), appelées « grandes diagonales »
du cube, sont concourantes.
1. On considère le tétraèdre ABCE.
a. Préciser la hauteur issue de E et la hauteur issue de C dans ce tétraèdre.
b. Les quatre hauteurs du tétraèdre ABCE sont-elles concourantes ?
2. On considère le tétraèdre ACHF et on travaille dans le repère
a. Vérifier qu’une équation cartésienne du plan (ACH) est : x − y + z = 0.
b. En déduire que (FD) est la hauteur issue de F du tétraèdre ACHF.
c. Par analogie avec le résultat précédent, préciser les hauteurs du tétraèdre ACHF issues
respectivement des sommets A, C et H.
Les quatre hauteurs du tétraèdre ACHF sont-elles concourantes ?
Dans la suite de cet exercice, un tétraèdre dont les quatre hauteurs sont concourantes sera appelé un
tétraèdre orthocentrique.
PARTIE B Une propriété des tétraèdres orthocentriques
Dans cette partie, on considère un tétraèdre MNPQ dont les hauteurs issues des sommets M et N sont
sécantes en un point K. Les droites (MK) et (NK) sont donc orthogonales aux plans (NPQ) et (MPQ)
respectivement.
1. a. Justifier que la droite (PQ) est orthogonale à la droite (MK); on admet de même que les
droites (PQ) et (NK) sont orthogonales.
b. Que peut-on déduire de la question précédente relativement à la droite (PQ) et au plan
(MNK) ? Justifier la réponse.
2. Montrer que les arêtes [MN] et [PQ] sont orthogonales.
Ainsi, on obtient la propriété suivante :
Si un tétraèdre est orthocentrique, alors ses arêtes opposées sont orthogonales deux à deux.
(On dit que deux arêtes d’un tétraèdre sont « opposées » lorsqu’elles n’ont pas de sommet commun.)
PARTIE C Application
Dans un repère orthonormé, on considère les points :
R (− 3 ; 5 ; 2), S(1 ; 4 ; − 2), T( 4 ; − 1 ; 5) et U( 4 ; 7 ; 3).
Le tétraèdre RSTU est-il orthocentrique ? Justifier.
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